La pose d’un parquet était autrefois réservée à un spécialiste, le parquetier. Aujourd’hui, tout semble avoir changé : avec les parquets à disposition dans les magasins de bricolage, les ponceuses et les cireuses qui peuvent être louées à moindre coût pour quelques jours, il est tentant de poser soi-même son parquet et d’économiser ainsi un montant non négligeable.
Mais est-ce bien raisonnable ?
Avant de prendre une décision précipitée, qu’on pourrait bien regretter… il faut regarder sa situation d’un oeil impartial, pour évaluer les difficultés et l’intérêt de sous-traiter la pose.
La surface de la pièce est le premier élément à prendre en compte. Vous travaillerez toujours moins vite qu’un professionnel, au delà de quarante mètres carrés, il vous faudra consacrer au moins deux week-end à ce chantier (ou quelques jours de congés). Un parquetier va plus vite et surtout il peut faire travailler en même temps plusieurs personnes.
Le type de parquet est aussi très important. Un parquet massif, c’est bien plus beau, mais c’est aussi bien plus lourd et surtout, cela ne se clipse pas facilement comme un plancher flottant. Donc cela demande plus de temps et d’efforts.
La pièce compte. En plus de la surface, il faut voir comment sont les murs. En pratique, les murs sont rarement totalement perpendiculaires, il va y avoir éventuellement de la recoupe à faire sur les lames, donc encore plus de temps (et couper une lame ou la raboter proprement, là encore, ce n’est pas simple). En plus de l’orthogonalité des murs, il faut voir s’il y a des décrochements, des radiateurs avec les pieds dans le sol, qu’on ne va pas démonter, etc…
La qualité du support est essentielle. Il faut être certain qu’il est sain (sinon, on risque d’endommager le nouveau parquet), sec et parfaitement plan. Sinon les planches du nouveau parquet risquent de se déformer.
Il n’est pas très difficile d’estimer le coût de la pose d’un parquet, quand celui-ci doit être installé dans une pièce réellement carrée, sur une base saine et plane. Le prix est généralement un prix au mètre carré, qui va dépendre du type de parquet. En effet, selon le mode de pose – qui dépend lui-même du type de parquet – des fournitures supplémentaires peuvent être nécessaires : les lambourdes (gros taquets carrés sur lesquels on pose le parquet), de la colle ou même un matériau pour la sous-couche. Or ces fournitures sont incluses dans le prix.
De la même façon, vous pouvez avoir un traitement de surface après la pose : ponçage, vitrification… Or bien vitrifier un parquet ne s’improvise pas, si on veut éviter les traces, et un ponçage régulier demande une certaine expertise.
Venons-en aux chiffres : une pose de parquet, sans traitement de surface, est entre 25 et 35 € le mètre carré, soit 250 à 350 € pour une chambre. Si on considère le coût de la location d’une machine pour un week-end, ce prix reste certes important, mais peu de choses face au risque d’endommager votre parquet en le posant mal.
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